mardi 16 août 2016

Cluj-Napoca : La Ville-Trésor




Ouff... Ça fait vraiment longtemps que je n'ai pas écrit ici. J'ai commencé cet article ce printemps, alors que la Roumanie affrontait l'Espagne dans un match amical de soccer (« football » en Europe) à Cluj-Napoca, ma ville natale, mais je n'avais pas réussi à le terminer. 

Il y a un an, on quittait la Mer Noire pour nous diriger vers Sinaia. Aujourd'hui, je commence déjà à ressentir le mal du pays, ce qui me donne envie de terminer cette série d'articles qui me serviront pour toujours comme une sorte de journal-souvenir de ce voyage magnifique. J'ai été très étonnée de voir que mon blogue continue à être consulté malgré mon absence et cela me donne envie de continuer à écrire. Il se peut que je retourne en Roumanie pour la période des fêtes 2017 (yayyy!), mais d'ici-là voici un dernier article sur ce voyage de 2015.

Je vais essayer de brosser un portrait le plus fidèle possible de Cluj-Napoca, en m'en tenant qu'aux faits et en essayant le plus possible d'y jeter un œil objectif malgré mon profond attachement à cette ville et à ses gens.


Un peu d'histoire

Des découvertes archéologiques sous la Place de l'Union
L'histoire documentée de Cluj-Napoca commence avec la période néolithique, le plus vieux établissement humain découvert sur ses territoires ayant été identifié par les archéologues comme datant d'il y a environ 5500-6000 ans avant J.C.

« Alla cita di Cluj, Roma Madre, MCMXXI »
Portant le nom de Municipium Aelium Hadrainum Napoca pendant l'occupation Romaine, la ville a joué le rôle de capitale de la Dacie Porolissenis, sous l'empereur Hadrien (117-138 après J.C.) À cette époque, la ville bénéficie d'un statut égal à n'importe quelle autre ville de l'Empire.


Le Moyen-Âge a vu se développer au sein de Cluj d'importantes valeurs économiques, artistiques et culturelles et cet essor lui a valu le surnom de « ville-trésor ». C'est d'ailleurs à cette époque que, sous le règne du roi hongrois Matthias Corvin, qui y est né, la ville a pu bénéficier d'une protection particulière, qui s'est avérée très bénéfique pour son développement et pour la construction d'importants monuments, aujourd'hui de véritables attraits touristiques.


Les années ont passé et beaucoup d'eau a coulé sous les ponts de Cluj. Les différentes époques y ont laissé leurs traces : parmi les églises et cathédrales chrétiennes-orthodoxes, catholiques et réformées du 15e siècle, on retrouve désormais les bâtiments vitrés des multinationales qui s'y sont installées dans le dernier quart de siècle, en passant par les tours d'appartements de l'époque communiste et les maisons du début du 20e siècle qui ont échappé à la folie du dictateur.

Sala Polivalenta
Église Catholique Romaine Saint-Michel

Cluj Napoca : un pillier

Cluj Arena
La ville conserve encore aujourd'hui sa puissance, étant l'un des plus importants centres universitaires et de recherche de Roumanie, avec ses 11 universités, réunissant 51 facultés offrant environ 300 programmes de spécialisations, et ce, en une multitude de langues, parmi lesquelles on peut compter le Français, l'Allemand, l'Anglais, l'Italien et l'Espagnol.
(L'avoir su avant, je serais allée faire une session à l'étranger... chez moi, question de mieux connaître d'où je viens).

Cluj-Napoca est aussi une destination de choix pour les investisseurs étrangers, en raison de ses nombreux atouts, tels que son emplacement géographique et sa proximité avec les villes de l'Ouest de l'Europe, mais surtout en raison des ressources humaines très qualifiées qui représentent une concurrence féroce pour autres grandes villes européennes. En effet, sa population de près de 400 000 personnes compte environ 80 000 étudiants. Cette grande place qu'occupe l'éducation au sein de la ville se transpose dans sa culture, comme le démontrent de nombreuses initiatives. Par exemple, au grand étonnement de plusieurs, Cluj-Napoca a été la première à offrir le service de transport en commun gratuit à quiconque lisait un livre sur son trajet.
Pour en savoir plus : http://ind.pn/1hPrVzX et http://bit.ly/1hgfxJo

Cluj-Napoca est une ville multiculturelle, comme en témoigne son nom, attesté en plusieurs langues, selon les époques et les occupations étrangères qui ont laissé derrière diverses minorités. La ville est parfois appelée Klausenburg ou Kolozsvar, mais toujours selon sa nomination roumaine, soit Cluj.

Festival des jours hongrois
Festival des jours hongrois
Festival des jours hongrois










En témoignent également les nombreux temples de diverses confessions présentes au sein de la ville. Alors que la grande majorité des habitants de Cluj est chrétienne-orthodoxe (65,6 %), le reste de la population est aussi composé de pentecôtistes (7,91 %), catholiques (7 %), baptistes (4,36 %), athées, juifs et autres, totalisant plus de 20 différentes confessions.

Consultez le plan de développement 2014-2020 de la Ville de Cluj-Napoca.

Économie

La ville est considérée comme la capitale économique de la Transylvanie, ayant reçu ce titre en 2014, lors du Gala Forbes Romania - Best Cities for Business 2014. D'ailleurs, Cluj-Napoca et la capitale roumaine Bucarest vivent une sorte d'amour-haine, chacune représentant une rivale de taille pour l'autre et une source saine de compétition, dans le but d'une amélioration mutuelle continue.

L'économie de la ville est en phase avec les grandes tendances occidentales, celle-ci reposant à 53,3 % sur les services et le commerce, à 21,2 % sur l'industrie et près de 17 % sur l'exploitation des ressources électriques et de l'eau. Pour plus de détails, consultez le plan de développement économique de la Ville de Cluj Napoca. 

Le chômage y est plus bas que dans la moyenne européenne, avec respectivement 2,6 % versus 9,6 % au printemps 2015. Par contre, qui dit ville européenne dit aussi enjeux européens : le taux de chômage chez les jeunes est aussi élevé que dans la moyenne européenne avec 21 % des jeunes qui ont du mal à se trouver un emploi. 

« La Silicon Valley de l'Europe » (Paris Match)

En 2014, ce sont près de 20 000 ingénieurs Roumains, vivant à Cluj qui « [s'affairaient] à la fabrication de milliers de sites Internet et d'applications, majoritairement français et britanniques. », rapporte Paris Match. Pour favoriser l'essor de cette industrie florissante, de l'aide gouvernementale, comme des crédits d'impôt par exemple, sont mis à la disposition des start-ups.

Dommage que la mentalité de l'Ouest est encore tellement truffée de stéréotypes que les clients de ces start-ups ne sont souvent même pas au courant que leur produit a été pensé et réalisé par des professionnels roumains, comme témoigne Nicolas Castelnau interviewé par Paris Match, qui dit que les clients « demanderaient une ristourne » s'ils savaient la vraie origine de leurs produits.

Une chose est certaine, Cluj-Napoca a réussi à se positionner sur la carte comme une pépinière de talents dans le domaine des nouvelles technologies de l'information. Si j'y vivais, je serais certainement en train d'étudier là-dedans. 

European Youth Capital

Cluj-Napoca, malgré sa riche histoire, est une ville qui transpire la jeunesse, la tranche d'âge des 20 à 24 ans étant celle qui compte le plus de personnes (24 067), suivie des tranches d'âge des 25 à 29 ans et des 30 à 34 ans. 

Ainsi, c'est en 2012 que Cluj a gagné le titre de Capitale européenne de la jeunesse 2015. Dès le dépôt de sa candidature pour le titre, la Ville a dû énumérer une série d'objectifs à atteindre si une telle opportunité lui était offerte. Parmi ceux-ci, nommons l'augmentation du nombre de touristes de 20 % pour l'année 2015 (objectif atteint : augmentation de 21 %) ainsi que le déroulement de 1 500 activités (objectif atteint : déroulement de plus de 3 500 activités).

Ceci s'est traduit en un important investissement financier dans de nombreuses sphères pour améliorer les opportunités offertes aux jeunes, particulièrement dans le domaine de la culture. Aussi, plus de 2 400 bénévoles ont fourni plus de 58 300 heures de bénévolat, la participation de 32 écoles partout au pays a été sollicitée, ainsi que l'implication de 3 425 élèves. En bref, bien de réalisations ont vu le jour lors de cette année spéciale pour Cluj!

Cea de-a VI-a ediție a concursului de fotografie “Cluj-Napoca Orașul Comoară, având temă Capitala Europeană a...
Publié par Youth@Cluj-Napoca 2015 sur 23 décembre 2015

Cluj et Europe : apprendre à se connaître

La place de Cluj est grandissante au sein de l'Europe, cette ville accueillant des dizaines de multinationales parmi lesquelles on peut nommer KPMG, Bombardier, Gameloft, Deloitte, IMB, AT&T et Brainspotting, entre autres.

De plus en plus de touristes étrangers visitent et tombent en amour avec Cluj qui, suite à un audit réalisé par Eurostat en 2014 auprès de 79 villes européennes, a été nommée Capitale de la tolérance, étant la plus ouverte ville européenne face aux étrangers. Dans la première moitié de 2016, 176 351 touristes, dont près de 20 % étrangers ont choisi Cluj-Napoca comme destination pour leurs vacances. Ces derniers proviennent principalement de la Hongrie, de l'Allemagne, de l'Italie, de la France et de la Pologne.

Voici une petite vidéo de deux touristes français (publiée par FGH Production) qui semblent avoir apprécié leur expérience en 2012. Il est à noter que depuis, Cluj a connu encore beaucoup de progrès : construction d'un tout nouveau campus universitaire, rafraîchissement des anciens bâtiments du temps de Ceausescu, interdiction de fumer dans les espaces publics fermés et mise en place d'un réseau de câbles sous-terrains.



D'ailleurs, depuis 2015 a lieu annuellement à Cluj le festival UNTOLD, qui a reçu le prix Best major european festival 2015 (Meilleur grand festival européen 2015) pour sa première édition!


Cette année, comme lors de la première édition, de grands noms ont été présents et ont adoré leur expérience roumaine au cœur de la ville de Cluj. Parmi ceux-ci, nommons Avicii, David Guetta, Martin Garrix, Afrojack, Hardwell, Tiesto, ainsi que Dimitri Vegas & Like Mike et Armin van Burren. Quelques uns de ces derniers ont d'ailleurs répété l'expérience, étant présents en 2015, tout comme en 2016.

Voici ici une photo d'Armin van Buuren qui semble avoir pas mal aimé l'expérience :

So much <3 Romania!!
Publié par Armin van Buuren sur 9 août 2016

Voici aussi cette vidéo publiée par le maire, Emil Boc, sur l'expérience générale.



Cet événement à lui seul a réussi à rassembler 250 000 personnes en 2015 et 300 000 personnes en 2016. Cette année seulement, en l'espace de quelques jours, du 4 au 7 août, le nombre de touristes étrangers à Cluj s'est élevé à environ 30 000 personnes. En réponse à cette vague de touristes, la Ville fourni son service de transport en commun 24 heures sur 24 et mis à la disposition des citoyens plus de 6 000 espaces de stationnement supplémentaires.

Une ville et un événement qui émanent la jeunesse demandent aussi de la créativité. Comme l'année dernière, les festivaliers ont pu acheter leurs billets pour Untold, tout en faisant leur part dans la société en donnant du sang. Plus de 275 litres de sang ont ainsi été amassés par les centres de collecte de Cluj-Napoca et de Bucarest. Un succès sur toute la ligne : bravo aux organisateurs! La jeune professionnelle des communications en moi en a pris bien des notes.

Mon expérience et impression personnelles

Bon... Je crois que vous avez pu ressentir mon enthousiasme pour ma ville natale à travers cet article. J'ai essayé d'écrire un article le plus authentique possible en vous fournissant des chiffres et des documents d'information supplémentaires à l'appui. 

J'aime ma ville natale. Je L'ADORE! J'aime surtout ce qu'elle est devenue. 

Contrairement à ce que l'on peut entendre de la bouche des gens qui ne connaissent très peu ou pas du tout la Roumanie, j'ai vraiment eu un sentiment de sécurité pendant tout mon séjour à Cluj. Si avant, j'avais hérité de la fierté naturelle de tout Roumain quant à ses origines, je crois que je suis maintenant devenue une ambassadrice encore plus dévouée.

Ce n'est pas parce que je crois que la Roumanie (ou Cluj) est supérieure à d'autres pays (ou villes). C'est tout simplement parce que je suis émue et heureuse d'avoir pu assister à ce progrès. En plus, le fait d'avoir été spectatrice, de l'extérieur, m'a permis de mieux voir le chemin parcouru que si j'y avais habité.

Cluj est une ville encore plus sécuritaire, encore plus aimante, encore plus dynamique, encore plus riche, non seulement économiquement, mais culturellement. Elle est aussi de plus en plus moderne, subissant des travaux d'embellissement et de rafraîchissement.

Tranche de vie ++personnelle : Santiago et moi envisageons même l’éventualité d'aller y vivre un bon deux-trois ans à un moment donné!
Les tulnic ou le nouveau dessert préféré de Santiago.
Il y pense encore, le pauvre...

La nourriture? Les différents membres de la famille se livraient une compétition pour décider qui allait être le prochain à nous accueillir, tellement ils étaient enthousiastes face à notre visite. On a donc mangé peut-être trois fois dehors, alors je ne peux pas trop vous en parler.

J'ai tout de même quelques adresses à vous conseiller :

  • le restaurant Livada : parfait pour bruncher ET souper
  • le restaurant Napoca 15 : très intime
  • la terrasse Carrousel : très belle ambiance de soir
  • la chaîne de casse-croûtes Panemar : délicieux repas sur le pouce.


Publié par Livada - Restaurant cu Grădină sur 4 avril 2016
 

UN MUST : le commerce de beignes Donuterie. Ces sont les beignes les plus gourmands que j'ai mangé de ma vie et j'habite au Canada, donc je sais de quoi je parle!





Une photo publiée par Donuterie (@donuterie.ro) le


Voici les photos de ma magnifique ville que j'adore, que j'aime et qui me manque très très fort. (Vive Google qui a mergé Picassa et Google photos, sans bien indiquer comment on fait des diaporamas...)


Pour l'album complet : http://bit.ly/2bufYhY

De toute façon Santiago (aka @escaped_mind sur Instagram) va vous partager de bien plus belles photos sous peu!

Merci de m'avoir attendue et lue encore une fois. Bientôt, je publierai un article sur le pourquoi de ma pause de rédaction et sur ma famille qui vit encore en Roumanie.



vendredi 15 janvier 2016

Salina Turda : une exceptionnelle mine de sel en Europe

La mine Rudolf
Salina Turda est une immense mine de sel située dans la ville de Turda. Des documents relatant l'exploitation du sel à Turda ont commencé à faire leur apparition dès 1271. L'exploitation de la mine s'est achevée en 1932 et pendant la Seconde Guerre mondiale elle a servi de refuge pour la population locale, la protégeant des bombardements aériens.

Aujourd'hui la mine représente un grand attrait touristique, les visiteurs pouvant se promener dans les chambres et galeries qui ont commencé à être exploitées au 17ème siècle. Entre autres, on peut y admirer les mines Terezia et Rudolf qui sont « les plus grandes cavités souterraines artificielles d'Europe » avec respectivement 90 et 45 mètres de profondeur et 87 mètres de diamètre pour Terezia, ainsi qu'une largeur de 50 mètres et une longueur de 80 mètres pour Rudolf.

La mine Terezia
À l'intérieur, de nombreuses activités ont été prévues afin de stimuler le système respiratoire des visiteurs pour qu'ils puissent bénéficier des bienfaits médicinaux du microclimat spécifique à la mine. On peut jouer au golf, au bowling, au billard, au ping-pong et au tennis, ainsi que faire de la barque. Aussi, les nombreuses marches à monter et à descendre constituent une activité en soi ! Il y a également une grande roue pour les amateurs de manèges. Une piscine, un spa, ainsi que des aires de repos sont aussi à la disposition des visiteurs.


Comme je disais, la mine a des effets bénéfiques sur la santé et les traitements qui y sont proposés n'engendrent pas d'effets secondaires. De nombreuses cures halotérapeutiques sont reconnues pour leurs effets positifs sur le système respiratoire, mais aussi sur la peau (traitement contre l'eczéma).

Le lac de la mine Terezia
En plus des activités habituelles, la Salina Turda accueille des dizaines d'autres événements annuellement. On peut compter parmi ceux-ci des concerts de musique, des pièces de théâtre, des expositions de peinture et lancements de livres, ainsi que des journées thématiques lors d'occasions spéciales, comme le 1er juin (Jour de l'Enfant) et le 1er mars (Jour du Printemps). De plus, la Salina Turda a accueilli le Festival International d'Échecs pour Enfants, La Compétition de natation Cupa Salina Turda et les tournages de plusieurs documentaires.

Comme ma ville natale se situe très près de Turda et que j'étais très sensible aux rhumes pendant mon enfance, je l'ai visitée plus qu'une fois avant de déménager au Canada. Toutefois, ma visite en août 2015 a été la première après plus de huit ans. J'ai été agréablement surprise de voir toutes les améliorations qui ont été apportées à ce bijou souterrain, qui était déjà à la base impressionnant. Je le conseille fortement ! Voici quelques photos prises par mon amoureux durant notre passage :




Pour rédiger cet article j'ai consulté le site internet officiel de la Salina Turda que je vous conseille pour plus de renseignements (tarifs, horaires, historique, etc.)

Salina Turda http://salinaturda.eu/?lang=en

Pour un petit apperçu en français, consultez le site suivant :

Petit futé : http://www.petitfute.com/v48800-turda/c1173-visites-points-d-interet/c958-musee/192088-mines-de-sel-salina.html

Voici aussi une vidéo pour mieux saisir la grandeur de cette mine et mieux voir tout ce qu'elle a à offrir. Elle a été publiée par Portalul inTurda. Qui sait, elle vous donnera peut-être davantage envie d'aller découvrir la Salina Turda par vous même !




PS : Je vous suggère aussi la Salina Praid, un des plus importants dépôts de sel de l'Europe. Elle située, elle aussi, en Transylvanie. Consultez son site Internet pour plus de détails !

lundi 4 janvier 2016

Sibiu : une mosaïque culturelle où histoire et modernité se côtoient




Une partie de Sibiu vue de la Tour de l'Horloge
Sibiu est une importante ville roumaine et destination touristique prisée tant par les Roumains que par les touristes étrangers. Ville multiculturelle, les minorités saxonne et hongroise ont contribué au fil des siècles à forger l'identité actuelle de Sibiu, cette ville située au coeur de la Roumanie, en Transylvanie. Ces influences conjuguées aux traditions typiquement roumaines en ont fait un centre culturel et gastronomique important. Capitale Européenne de la Culture en 2007, Sibiu se prépare présentement à être la Capitale Européenne de la Gastronomie en 2019 : Gourmands de ce monde, vous y êtes attendus !

Le Pont des Mensonges
Comme plusieurs autres villes roumaines, Sibiu est une magnifique ville historique, où le passé a laissé ses traces, surtout depuis le moyen âge, époque où elle a gagné en importance. Les marques laissées par ceux qui nous ont précédé y sont soigneusement préservées, comme le témoignent les nombreuses maisons centenaires qui font partie du patrimoine national et qui sont donc sous la protection de l'État. On trouve d'ailleurs sur ces maisons des petits panneaux informatifs qui relatent les histoires survenues au fil des ans. Les touristes peuvent admirer également le mur de fortification, construit il y a de cela plusieurs siècles et de nombreuses tours datant de l'époque médiévale. 

La Tour de l'Horloge vue de la Piata Mare
avec ma petite famille devant
La Tour de l'Horloge, construite au 13ème siècle, liant la Piata Mare avec la Piata Mica nous a vraiment impressionés. Étant la porte d'entrée de la deuxième ceinture de fortification, la Tour a vu évoluer la ville de Sibiu et a elle-même évolué au fil des ans avec la construction des derniers étages au 16ème siècle. Elle a joué de nombreux rôles : porte d'entrée dans la cité, lieu d'entreposage des céréales, lieu d'observation pour la prévention des incendies, prison et musée des sciences naturelles au 18ème siècle. Actuellement, elle est surtout utilisée comm lieu d'expositions artistiques et belvédère. Le système de l'horloge que les touristes peuvent admirer ont particulièrement fasciné mon père et mon amoureux.     

Toutefois, cette ville a bien su se moderniser : l'ancien et le nouveau se marient à merveille, créant tout un univers culturel qui saura en surprendre plus d'un. Les domaines de l'ingénierie, de l'éducation et de la culture sont en plein essor actuellement à Sibiu où des esprits innovateurs et dynamiques en font des milieux avant-gardistes, et ce, à l'échelle européenne. 

Sibiu est donc l'hôte d'activités culturelles variées. Le Festival International de Théâtre, 3ème plus grand en importance de ce genre en Europe, a lieu à chaque année en juin. Il prend place dans les endroits publics, démocratisant ainsi cet art qui a une place spéciale dans le coeur des Roumains, auprès de petits et grands. Si le théâtre occupe une place importante dans les esprits des habitants de Sibiu, la ville accueille également une centaine d'autres événements à chaque année touchant à des domaines très variés comme la musique (folklorique, rock et classique), la gastronomie, la poterie, sans oublier les nombreux vernissages et expositions d'oeuvres d'art.
Quelques unes des nombreuses terrasses

Vous êtes plutôt du type sportif ? Pas de problème ! À chaque année à Sibiu prennent place les plus importants événements sportifs au pays avec entre autres : le Tour de Sibiu (cyclisme : le plus important du genre en Europe de l'Est), le Red Bull Romaniacs, le Sibiu Rally (course auto) et le Sibiu Open (tennis).

Pour notre part, nous avons vraiment adoré Sibiu. C'était la première fois que j'avais l'occasion de visiter cette ville superbe, bien qu'elle est située relativement proche de ma ville natale.

Si j'avais à décrire Sibiu selon mon expérience personnelle je le ferais comme suit : une magnifique ville VERTE, remplie de terrasses, de pôts de fleurs, avec de nombreuses marches à monter et descendre pour en faire le tour et surtout très propre. Je l'ai adoré, malgré le temps mossade qu'il faisait lorsque nous y sommes arrivés et le peu de temps que nous y avons passé. C'est certain que j'y reviendrai et je vous y invite sincèrement!

Conseil du jour : Vous souhaitez visiter Sibiu ? PRENEZ-VOUS D'AVANCE !
Même si les hôtels y sont de plus en plus nombreux et peuvent répondre à tous les budgets, les quelques milliers de places disponibles sont très vite occupées à Pâques, à Noël et pendant les festivals d'été, mais pas uniquement ! Nous sommes arrivés à l'improvise vers la mi-août en 2015 et tout était complet. Donc écoutez mon conseil d'ami et réservez d'avance !

Pour plus d'informations : 
Turism Sibiu : http://www.turism.sibiu.ro/index.php/en

L'Internaute : http://www.linternaute.com/voyage/saison/mai-04.shtml

Et parce que j'ai pris un peu trop de temps à écrire cet article et que mes photos d'été avec plein de belles fleurs ne sont plus tres accurate voici une petite vidéo quelque peu quétaine, mais ô combien pertinente qui illustre ce qu'est Sibiu pendant l'hiver. Elle a été réalisée par The Little GiantEnjoy my friends !




samedi 10 octobre 2015

Samizegetusa Regia : La forteresse du précipice


Le voici dans son élément, dans la cité antique. 

Un des endroits préférés de mon amoureux en Roumanie a été la Sarmizegetusa Regia, elle occupe donc une place spéciale dans son cœur et dans les souvenirs qu'il garde de notre voyage.

C'est touchant pour moi, car non seulement il s'agit d'un endroit impressionnant, mais c'est le noyau même de la civilisation dace, et selon moi, il représente une des sources les plus fondatrices de la culture roumaine. En le voyant si attaché à cet endroit, j'ai vraiment senti son amour non seulement pour moi en tant que personne, mais pour tout ce que je suis, avec mon bagage culturel et tout ce mes ancêtres ont été.  

Soarele de andezid
C'est dans l'actuel judet (comté) de Hunedoara, dans les monts d'Orastie à 1200 mètres d'altitude que se trouve cet incroyable témoignage de la vie des Daces et précieux héritage qu'ils nous ont légué. Construite entre le IIIe et le IIe siècle av. J.C. (possiblement même 600 ans avant), la Cité jouait le rôle de capitale et de centre militaire, politique et religieux le plus important pour les Daces, qui y ont vécu jusqu'au IIe siècle de notre ère. Ce lieu est d'une très grande importance historique, certains voyant même des liens entre «Soarele de andezit» (Le Soleil d'andésite) et le calendrier Maya.

Source photo :
Cosmin Cornea - Capul lui Decebal

Danube, Roumanie

Soarele de Andezit
Decebal (Décébale), le roi dace ayant régné de l'année 87 jusqu'en 106, en a notamment fait le point de protection et de défense contre les Romains. La Cité a d'ailleurs atteint son apogée en importance pendant le règne de ce dernier roi dace, avant de tomber entre les mains des Romains qui ont fini par s'emparer de la Dacie et du même coup détruire la Cité.

C'est grâce aux fouilles archéologiques qui se poursuivent jusqu'à ce jour, qu'on a pu découvrir ses ruines à partir de 1923. Une des cousines de mon père, étudiante en archéologie, y a d'ailleurs découvert des monnaies antiques, ce qu'elle banalise en caractérisant de chose courante ! (même si elle veut rester modeste je trouve que c'est un super accomplissement. Bravo Lavinia !) En plus, les archéologues travaillant sur le site, pensent fortement que 95% des ruines de l'ancienne colonie romaine Ulpia Traiana Sarmizegetusa restent encore à découvrir. 

Aujourd'hui, la Cité fait partie du patrimoine mondial de l'UNESCO. Durant la saison des visites, elle accueille plusieurs centaines de visiteurs quotidiennement. Cette dernière Cité de la Dacie Libre est également sujet de documentaires, tels que Sarmizegetusa Regia - Capitala Dacilor (Cristian Cealera) et Rome's Lost Empire (BBC & Discovery). Elle a de plus accueilli le festival Pro Istoria Fest dans le cadre duquel les festivaliers ont, entre autres, pu assister à un spectacle racontant la vie des Daces dans la Cité. 

Pour plus d'infos : http://cetateasarmizegetusa.ro/home.html

Voici quelques photos de cet impressionant site historique.












samedi 26 septembre 2015

Renouement et la visite d'Alba Iulia - Blanche Julie

Renouement

Ça fait longtemps que je n'ai pas raconté un nouveau passage du voyage que nous avons fait cet été.
J'ai commencé l'école et le bénévolat depuis quelques semaines et je suis un peu débordée, mais je ne peux pas me permettre d'arrêter ce blogue, ce projet que j'ai planifié et visualisé depuis quelques mois et envers lequel mon premier désir remonte à quelques années. Sa forme et son contenu ont beaucoup évolué au fil du temps et par rapport à ce qui devait en être au départ, mais je crois qu'il est plutôt bien comme il est maintenant et il représente pour moi le début d'une mission de vie, je crois. Je n'en suis pas vraiment certaine parce que j'ai pas encore fini de me découvrir. Pour l'instant ce blogue satisfait assez mon désir de partager avec le monde ce que je sais sur mon pays. Au delà des vieilles et fausses perceptions, au delà des préjugés et de la peur de connaître l'Autre.

Cannette Coke «Blogger» et
une Flavia au sourire bizarre
C'est ce fort désir de partage qui me fait continuer, ensemble avec les statistiques sur les visites du blogue et les jolis compliments que j'ai reçu sur mon travail. MERCI !

Ce serait vraiment prétentieux de ma part de me considérer comme une blogueuse à part entière, mais j'ai quand même trouvé drôle le fait que l'équipe roumaine de la ''Brigade du Bonheur'' de Coke (je sais pas c'est quoi leur nom en roumain) me donne une cannette avec «Blogger» écrit dessus, lors de mon dernier jour à Cluj (ma ville natale).

Cette petite introduction marque donc pour moi un retour sur le blogue et un renouement avec mon clavier (il me pardonne, même si je lui ai manquée... je m'en suis ennuyée, aussi !)

La ville d'Alba Iulia et la citadelle Alba Carolina

Dans le titre de l'article j'ai traduit le nom de la ville parce que le fait qu'il s'agisse d'un nom propre en Roumain, couramment utilisé, ne me permettait pas de saisir toute sa beauté. C'est lorsque je l'ai traduit à mon amoureux que j'ai vraiment vu à quel point c'était beau : Blanche Julie. Puis, je l'ai retraduit en roumain et j'ai pu voir sa beauté, dans ma langue maternelle, en plus.
Anciennement, c'est-à-dire même avant l'occupation Romaine de la Dacie, son nom était Apoulon, puis Apulum, qui est tout aussi impressionnant et qui donne une idée de la grandeur et l'importance de la place, selon moi.

Alba Iulia est historiquement une ville très importante. On y a tenu, le 1er décembre 1918 Marea adunare nationala - Le grand rassemblement national, l'union du Royaume de Roumanie avec les provinces de Basarabia, Bucovina, Transylvanie, Banat, Crisana, Maramures et Satmar. Cette date est de nos jours la Fête Nationale de la Roumanie pour commémorer cette Union historique. Si cela fait partie de l'histoire plus récente, on a aussi trouvé à Alba Iulia des empreintes, des traces de l'habitation Dace datant de l'époque de l'Antiquité. Raconter son histoire complète serait plus approprié pour un blogue plus historique, nous allons donc nous limiter à quelques repères.

Au coeur de la ville, se trouve la citadelle Alba Carolina (tout aussi beau comme nom, pas vrai ?) dont les travaux de construction ont été initiées en 1715 par Eugène de Savoie-Carignan, utilisant le style de fortification développé par le Français Vauban. Ce qu'il faut savoir, c'est que sur ces mêmes lieux, a été construite en 1504 la citadelle de Balgrad (La Ville Blanche) qui avait pour but la protection militaire de la ville. Cette dernière a d'ailleurs joué un rôle important dans l'histoire de la Roumanie, lorsqu'étant capitale de la Transylvanie du XVI au XVIIe siècle, Mihai Viteazul (Michel le Brave, prince de Valachie) y a officiellement réalisé en 1600 la première Union politique entre la Transylvanie, la Mondavie et la Valachie. 

Aujourd'hui c'est le point d'attraction touristique le plus visité en Roumanie après le Château Peles, sur lequel j'ai déjà écrit un article. Des touristes de partout à travers le monde viennent prendre part aux spectacles donnés par des acteurs qui sont habillés et agissent à la manière dont on le faisait autrefois. Malheureusement, nous n'avons pas pu assister à un tel spectacle, mais le «Changement de Garde» attire 300 000 touristes chaque année.


En voici quelques photos. 


On peut également venir y déguster de délicieux repas au Pub 13, un magnifique restaurant situé dans l'ancienne poudrerie de la citadelle de Balgrad au XVIe siècle, qui a été conservée au sein de la citadelle Alba Carolina, construite deux siècles plus tard. J'ai donc pu savourer une soupe du villageois et un ragoût de légumes du villageois dans une pièce vieille d'environs 500 ans !! La décoration est vraiment impressionnante. Les propriétaires ont vraiment fait un merveilleux travail de recherche pour y placer de belles armures, épées, drapeaux et armoiries ainsi que d'autres objets militaires appartenant à différentes époques.

Je vous mets ici quelques photos de la nourriture et des lieux. J'avoue que quelques unes d'entre-elles (celles que j'ai prises) sont un peu floues; mon excuse : j'étais sous une tonne de médicaments. Je ne m'étais pas encore remise du rhume attrapé à la fin de mon séjour à la plage.  






dimanche 6 septembre 2015

Châteaux : voyages dans le temps

Comme vous le savez déjà (si vous avez lu mon premier article), on trouve en Roumanie plus de 190 châteaux et palais. Cet été, nous en avons visité une infime partie de ce patrimoine, des châteaux qui nous ont charmés avec leur imposante taille, avec l'attention portée par leurs créateurs à chaque détail et avec ce qu'ils racontent, allant des pièces d'Histoire les plus connues, aux anecdotes des plus drôles.

«sur le rebord même d'un précipice impressionnant»

Le Château Bran

Le Château Bran, mieux connu sous le nom de château de Dracula (gracieuseté de Bram Stoker) a été construit au cours du XIIIe siècle, à proximité de Brasov. Même si le lien entre Vlad Tepes (inspiration pour le personnage de Dracula) et le château Bran n'est pas le même que celui du récit de Stoker, Tepes y aurait réellement passé une petite partie de sa vie, en tant que prisonnier, au cours du XVe siècle. Après avoir été la propriété d'une série de grands personnages de l'histoire, c'est en 1920, que le château, alors detenu par la ville de Brasov, a été offert en cadeau à la reine Marie de Roumanie, qui en a fait sa résidence d'été.

Construit « sur le rebord même d'un précipice impressionnant », comme le décrit Stoker, le château médiéval, mis au goût du jour au début du XXe siècle par la reine Marie, impressionne avec sa complexité architecturale et la simplicité de son décor. Les murs blancs entrent en contraste avec de nombreuses poutres de bois massif d'un brun très foncé, des fenêtres aux vitraux simples, donnant sur le bourg de Bran, le tout s'harmonise parfaitement. J'ai tout de suite ressenti une sensation de calme et un immense plaisir à imaginer les habitants du château vivre dans les pièces que je parcourais.

        


Pour plus d'infos : http://www.bran-castle.com/

Pour plus de photos cliquez ici.



Les Châteaux Peles et Pelisor

Peles
La cour intérieure de Peles
Construit à la fin du XIXe siècle, le château Peles s'est tout de suite démarqué par ses éléments avant-gardistes. Dès le tout début, le château avait sa propre centrale électrique, devenant ainsi le premier château d'Europe à être alimenté à l'électricité. Un ascenseur et un aspirateur central font partie de ses autres features. Le château de style néo-renaissance était la résidence d'été de la famille royale qui en est encore aujourd'hui propriétaire. Alors que le château Peles était surtout occupé par le roi, la reine et les invités d'honneur, le Pelisor, un petit château construit sur le domaine de Peles à la demande du roi Carol I, était déstiné à ses héritiers, Ferdinand et Marie.

Pelisor
Une coïncidence assez intéressante, j'ai reçu pour ma fête le livre L'amour impossible de Marie, reine de Roumanie écrit par Gilles Duguay, un ancien ambassadeur du Canada en Roumanie et c'est cette même reine qui a habité deux des châteaux que j'ai visité (Bran et Pelisor). Je suis présentement en train de le lire, et parcourir les mêmes pièces dans lesquelles elle a vécu et qu'elle a décorés avec son style alors reconnu à travers l'Europe, a été pour moi toute une expérience.



Pour plus d'infos : http://www.castelul-peles.com/

Pour plus de photos cliquez ici.



Le Château des Corvin
Le château des Corvins, tiré tout droit d'un conte de fées

Ce château, qui fait partie d'un classement top 10 châteaux de légendes/contes de fées d'Europe et du top 20 plus beaux châteaux du monde réalisé par boredpanda.com, a été construit sous l'ordre de Ioan de Hunedoara, aux environs de l'année 1440 et est l'un des plus importants monuments d'architecture gothique de Roumanie.  Il a été construit en plusieurs phases et il a évolué au cours des siècles XVI, XVII, XIX selon le style des époques respectives.

Le château a été rendu connu à travers le monde, notamment par la réalisation de plusieurs productions cinématographiques, comme des films artistiques, des documentaires ou des publicités.

Je ne sais pas si le temps pluvieux a eu une influence sur l'impréssion que le château m'a laissée, mais la hauteur des plafonds, les pièces sombres et la chambre des tortures, entre autres, m'ont donné l'impression d'un lieu très froid et austère. J'imagine toutefois qu'il n'y a pas beaucoup de gens à avoir cette sensation, puisqu'il y a même des mariages qui y sont organisés !

  

Pour plus d'infos : http://castelulcorvinilor.ro/

Pour plus de photos cliquez ici.


samedi 29 août 2015

Prochain arrêt : Babele et le Sphinx des Bucegi


Vue sur la petite ville de Busteni



Pendant notre séjour à Sinaia, nous avons pris le train pour nous rendre à Busteni, une petite localité se situant à la base des monts Bucegi. On y trouve le téléférique menant aux monuments naturels dont les plus connus sont le Sphinx et Babele, situés au somment de la montagne, à environ 2 200 mètres d'altitude. 




Après plusieurs heures d'attente en file, nous avons finalement réussi à monter dans la télécabine, les conditions météo ne permettant pas toujours de circuler à la vitesse et au rythme optimal. 

La Sphinx




Ces monuments sont l'oeuvre du vent et racontent une histoire vieille de plusieurs milliers d'années. 



Plusieurs théories et légendes entourent le Sphinx, témoignant ainsi de la fascination des gens face à ce vieux portrait. Il aurait été un élément important de la vie spirituelle des Daces (ancêtres des Roumains), ces derniers y voyant un de leurs dieux et étant un élément commémorant leur victoire contre les Romains (ancêtres des Roumains, aussi), ayant eu lieu au 1er siècle. 

Babele
















En haut de la montagne, nous avons aussi pris le temps d'admirer la grandeur des monts Bucegi. On se sent tellement petits face à ce paysage grandiose.

Si vous êtes sur mobile, cliquez ici pour plus de photos.