Ouff... Ça fait vraiment longtemps que je n'ai pas écrit ici. J'ai commencé cet article ce printemps, alors que la Roumanie affrontait l'Espagne dans un match amical de soccer (« football » en Europe) à Cluj-Napoca, ma ville natale, mais je n'avais pas réussi à le terminer.
Il y a un an, on quittait la Mer Noire pour nous diriger vers Sinaia. Aujourd'hui, je commence déjà à ressentir le mal du pays, ce qui me donne envie de terminer cette série d'articles qui me serviront pour toujours comme une sorte de journal-souvenir de ce voyage magnifique. J'ai été très étonnée de voir que mon blogue continue à être consulté malgré mon absence et cela me donne envie de continuer à écrire. Il se peut que je retourne en Roumanie pour la période des fêtes 2017 (yayyy!), mais d'ici-là voici un dernier article sur ce voyage de 2015.
Je vais essayer de brosser un portrait le plus fidèle possible de Cluj-Napoca, en m'en tenant qu'aux faits et en essayant le plus possible d'y jeter un œil objectif malgré mon profond attachement à cette ville et à ses gens.
Un peu d'histoire
Des découvertes archéologiques sous la Place de l'Union |
« Alla cita di Cluj, Roma Madre, MCMXXI » |
Le Moyen-Âge a vu se développer au sein de Cluj d'importantes valeurs économiques, artistiques et culturelles et cet essor lui a valu le surnom de « ville-trésor ». C'est d'ailleurs à cette époque que, sous le règne du roi hongrois Matthias Corvin, qui y est né, la ville a pu bénéficier d'une protection particulière, qui s'est avérée très bénéfique pour son développement et pour la construction d'importants monuments, aujourd'hui de véritables attraits touristiques.
Les années ont passé et beaucoup d'eau a coulé sous les ponts de Cluj. Les différentes époques y ont laissé leurs traces : parmi les églises et cathédrales chrétiennes-orthodoxes, catholiques et réformées du 15e siècle, on retrouve désormais les bâtiments vitrés des multinationales qui s'y sont installées dans le dernier quart de siècle, en passant par les tours d'appartements de l'époque communiste et les maisons du début du 20e siècle qui ont échappé à la folie du dictateur.
Les années ont passé et beaucoup d'eau a coulé sous les ponts de Cluj. Les différentes époques y ont laissé leurs traces : parmi les églises et cathédrales chrétiennes-orthodoxes, catholiques et réformées du 15e siècle, on retrouve désormais les bâtiments vitrés des multinationales qui s'y sont installées dans le dernier quart de siècle, en passant par les tours d'appartements de l'époque communiste et les maisons du début du 20e siècle qui ont échappé à la folie du dictateur.
Sala Polivalenta |
Église Catholique Romaine Saint-Michel |
Cluj Napoca : un pillier
Cluj Arena |
(L'avoir su avant, je serais allée faire une session à l'étranger... chez moi, question de mieux connaître d'où je viens).
Cluj-Napoca est aussi une destination de choix pour les investisseurs étrangers, en raison de ses nombreux atouts, tels que son emplacement géographique et sa proximité avec les villes de l'Ouest de l'Europe, mais surtout en raison des ressources humaines très qualifiées qui représentent une concurrence féroce pour autres grandes villes européennes. En effet, sa population de près de 400 000 personnes compte environ 80 000 étudiants. Cette grande place qu'occupe l'éducation au sein de la ville se transpose dans sa culture, comme le démontrent de nombreuses initiatives. Par exemple, au grand étonnement de plusieurs, Cluj-Napoca a été la première à offrir le service de transport en commun gratuit à quiconque lisait un livre sur son trajet.
Pour en savoir plus : http://ind.pn/1hPrVzX et http://bit.ly/1hgfxJo
Pour en savoir plus : http://ind.pn/1hPrVzX et http://bit.ly/1hgfxJo
Cluj-Napoca est une ville multiculturelle, comme en témoigne son nom, attesté en plusieurs langues, selon les époques et les occupations étrangères qui ont laissé derrière diverses minorités. La ville est parfois appelée Klausenburg ou Kolozsvar, mais toujours selon sa nomination roumaine, soit Cluj.
En témoignent également les nombreux temples de diverses confessions présentes au sein de la ville. Alors que la grande majorité des habitants de Cluj est chrétienne-orthodoxe (65,6 %), le reste de la population est aussi composé de pentecôtistes (7,91 %), catholiques (7 %), baptistes (4,36 %), athées, juifs et autres, totalisant plus de 20 différentes confessions.
Festival des jours hongrois |
Festival des jours hongrois |
Festival des jours hongrois |
En témoignent également les nombreux temples de diverses confessions présentes au sein de la ville. Alors que la grande majorité des habitants de Cluj est chrétienne-orthodoxe (65,6 %), le reste de la population est aussi composé de pentecôtistes (7,91 %), catholiques (7 %), baptistes (4,36 %), athées, juifs et autres, totalisant plus de 20 différentes confessions.
La ville est considérée comme la capitale économique de la Transylvanie, ayant reçu ce titre en 2014, lors du Gala Forbes Romania - Best Cities for Business 2014. D'ailleurs, Cluj-Napoca et la capitale roumaine Bucarest vivent une sorte d'amour-haine, chacune représentant une rivale de taille pour l'autre et une source saine de compétition, dans le but d'une amélioration mutuelle continue.
L'économie de la ville est en phase avec les grandes tendances occidentales, celle-ci reposant à 53,3 % sur les services et le commerce, à 21,2 % sur l'industrie et près de 17 % sur l'exploitation des ressources électriques et de l'eau. Pour plus de détails, consultez le plan de développement économique de la Ville de Cluj Napoca.
Le chômage y est plus bas que dans la moyenne européenne, avec respectivement 2,6 % versus 9,6 % au printemps 2015. Par contre, qui dit ville européenne dit aussi enjeux européens : le taux de chômage chez les jeunes est aussi élevé que dans la moyenne européenne avec 21 % des jeunes qui ont du mal à se trouver un emploi.
« La Silicon Valley de l'Europe » (Paris Match)
En 2014, ce sont près de 20 000 ingénieurs Roumains, vivant à Cluj qui « [s'affairaient] à la fabrication de milliers de sites Internet et d'applications, majoritairement français et britanniques. », rapporte Paris Match. Pour favoriser l'essor de cette industrie florissante, de l'aide gouvernementale, comme des crédits d'impôt par exemple, sont mis à la disposition des start-ups.
Dommage que la mentalité de l'Ouest est encore tellement truffée de stéréotypes que les clients de ces start-ups ne sont souvent même pas au courant que leur produit a été pensé et réalisé par des professionnels roumains, comme témoigne Nicolas Castelnau interviewé par Paris Match, qui dit que les clients « demanderaient une ristourne » s'ils savaient la vraie origine de leurs produits.
Une chose est certaine, Cluj-Napoca a réussi à se positionner sur la carte comme une pépinière de talents dans le domaine des nouvelles technologies de l'information. Si j'y vivais, je serais certainement en train d'étudier là-dedans.
European Youth Capital
Cluj-Napoca, malgré sa riche histoire, est une ville qui transpire la jeunesse, la tranche d'âge des 20 à 24 ans étant celle qui compte le plus de personnes (24 067), suivie des tranches d'âge des 25 à 29 ans et des 30 à 34 ans.
Ainsi, c'est en 2012 que Cluj a gagné le titre de Capitale européenne de la jeunesse 2015. Dès le dépôt de sa candidature pour le titre, la Ville a dû énumérer une série d'objectifs à atteindre si une telle opportunité lui était offerte. Parmi ceux-ci, nommons l'augmentation du nombre de touristes de 20 % pour l'année 2015 (objectif atteint : augmentation de 21 %) ainsi que le déroulement de 1 500 activités (objectif atteint : déroulement de plus de 3 500 activités).
Ceci s'est traduit en un important investissement financier dans de nombreuses sphères pour améliorer les opportunités offertes aux jeunes, particulièrement dans le domaine de la culture. Aussi, plus de 2 400 bénévoles ont fourni plus de 58 300 heures de bénévolat, la participation de 32 écoles partout au pays a été sollicitée, ainsi que l'implication de 3 425 élèves. En bref, bien de réalisations ont vu le jour lors de cette année spéciale pour Cluj!
Cea de-a VI-a ediție a concursului de fotografie “Cluj-Napoca Orașul Comoară, având temă Capitala Europeană a...
Publié par Youth@Cluj-Napoca 2015 sur 23 décembre 2015
Cluj et Europe : apprendre à se connaître
La place de Cluj est grandissante au sein de l'Europe, cette ville accueillant des dizaines de multinationales parmi lesquelles on peut nommer KPMG, Bombardier, Gameloft, Deloitte, IMB, AT&T et Brainspotting, entre autres.
De plus en plus de touristes étrangers visitent et tombent en amour avec Cluj qui, suite à un audit réalisé par Eurostat en 2014 auprès de 79 villes européennes, a été nommée Capitale de la tolérance, étant la plus ouverte ville européenne face aux étrangers. Dans la première moitié de 2016, 176 351 touristes, dont près de 20 % étrangers ont choisi Cluj-Napoca comme destination pour leurs vacances. Ces derniers proviennent principalement de la Hongrie, de l'Allemagne, de l'Italie, de la France et de la Pologne.
Voici une petite vidéo de deux touristes français (publiée par interdiction de fumer dans les espaces publics fermés et mise en place d'un réseau de câbles sous-terrains.
) qui semblent avoir apprécié leur expérience en 2012. Il est à noter que depuis, Cluj a connu encore beaucoup de progrès : construction d'un tout nouveau campus universitaire, rafraîchissement des anciens bâtiments du temps de Ceausescu,
D'ailleurs, depuis 2015 a lieu annuellement à Cluj le festival UNTOLD, qui a reçu le prix Best major european festival 2015 (Meilleur grand festival européen 2015) pour sa première édition!
Cette année, comme lors de la première édition, de grands noms ont été présents et ont adoré leur expérience roumaine au cœur de la ville de Cluj. Parmi ceux-ci, nommons Avicii, David Guetta, Martin Garrix, Afrojack, Hardwell, Tiesto, ainsi que Dimitri Vegas & Like Mike et Armin van Burren. Quelques uns de ces derniers ont d'ailleurs répété l'expérience, étant présents en 2015, tout comme en 2016.
Voici ici une photo d'Armin van Buuren qui semble avoir pas mal aimé l'expérience :
So much <3 Romania!!
Publié par Armin van Buuren sur 9 août 2016
Voici aussi cette vidéo publiée par le maire, Emil Boc, sur l'expérience générale.
Cet événement à lui seul a réussi à rassembler 250 000 personnes en 2015 et 300 000 personnes en 2016. Cette année seulement, en l'espace de quelques jours, du 4 au 7 août, le nombre de touristes étrangers à Cluj s'est élevé à environ 30 000 personnes. En réponse à cette vague de touristes, la Ville fourni son service de transport en commun 24 heures sur 24 et mis à la disposition des citoyens plus de 6 000 espaces de stationnement supplémentaires.
Une ville et un événement qui émanent la jeunesse demandent aussi de la créativité. Comme l'année dernière, les festivaliers ont pu acheter leurs billets pour Untold, tout en faisant leur part dans la société en donnant du sang. Plus de 275 litres de sang ont ainsi été amassés par les centres de collecte de Cluj-Napoca et de Bucarest. Un succès sur toute la ligne : bravo aux organisateurs! La jeune professionnelle des communications en moi en a pris bien des notes.
Mon expérience et impression personnelles
Bon... Je crois que vous avez pu ressentir mon enthousiasme pour ma ville natale à travers cet article. J'ai essayé d'écrire un article le plus authentique possible en vous fournissant des chiffres et des documents d'information supplémentaires à l'appui.
J'aime ma ville natale. Je L'ADORE! J'aime surtout ce qu'elle est devenue.
Contrairement à ce que l'on peut entendre de la bouche des gens qui ne connaissent très peu ou pas du tout la Roumanie, j'ai vraiment eu un sentiment de sécurité pendant tout mon séjour à Cluj. Si avant, j'avais hérité de la fierté naturelle de tout Roumain quant à ses origines, je crois que je suis maintenant devenue une ambassadrice encore plus dévouée.
Ce n'est pas parce que je crois que la Roumanie (ou Cluj) est supérieure à d'autres pays (ou villes). C'est tout simplement parce que je suis émue et heureuse d'avoir pu assister à ce progrès. En plus, le fait d'avoir été spectatrice, de l'extérieur, m'a permis de mieux voir le chemin parcouru que si j'y avais habité.
Cluj est une ville encore plus sécuritaire, encore plus aimante, encore plus dynamique, encore plus riche, non seulement économiquement, mais culturellement. Elle est aussi de plus en plus moderne, subissant des travaux d'embellissement et de rafraîchissement.
Tranche de vie ++personnelle : Santiago et moi envisageons même l’éventualité d'aller y vivre un bon deux-trois ans à un moment donné!
La nourriture? Les différents membres de la famille se livraient une compétition pour décider qui allait être le prochain à nous accueillir, tellement ils étaient enthousiastes face à notre visite. On a donc mangé peut-être trois fois dehors, alors je ne peux pas trop vous en parler.
J'ai tout de même quelques adresses à vous conseiller :
UN MUST : le commerce de beignes Donuterie. Ces sont les beignes les plus gourmands que j'ai mangé de ma vie et j'habite au Canada, donc je sais de quoi je parle!
J'ai tout de même quelques adresses à vous conseiller :
- le restaurant Livada : parfait pour bruncher ET souper
- le restaurant Napoca 15 : très intime
- la terrasse Carrousel : très belle ambiance de soir
- la chaîne de casse-croûtes Panemar : délicieux repas sur le pouce.
Publié par Livada - Restaurant cu Grădină sur 4 avril 2016
UN MUST : le commerce de beignes Donuterie. Ces sont les beignes les plus gourmands que j'ai mangé de ma vie et j'habite au Canada, donc je sais de quoi je parle!
Voici les photos de ma magnifique ville que j'adore, que j'aime et qui me manque très très fort. (Vive Google qui a mergé Picassa et Google photos, sans bien indiquer comment on fait des diaporamas...)
Pour l'album complet : http://bit.ly/2bufYhY |
De toute façon Santiago (aka @escaped_mind sur Instagram) va vous partager de bien plus belles photos sous peu!
Merci de m'avoir attendue et lue encore une fois. Bientôt, je publierai un article sur le pourquoi de ma pause de rédaction et sur ma famille qui vit encore en Roumanie.
Merci de m'avoir attendue et lue encore une fois. Bientôt, je publierai un article sur le pourquoi de ma pause de rédaction et sur ma famille qui vit encore en Roumanie.